cuxa-43
Neuf
cuxa-43. Gestes et techniques de l’artiste à l’époque romane - Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. LXIII
13 juillet 2012
diffuseur : éditions mergoil
Attention : dernières pièces disponibles !
Date de disponibilité: 0000-00-00
Gestes et techniques de l’artiste à l’époque romane - Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. LXIII
cuxa-43. Gestes et techniques de l’artiste à l’époque romane - Les cahiers de Saint-Michel de Cuxa. LXIII
13 juillet 2012
diffuseur : éditions mergoil
Destinataire :
* Champs requis
OU Annuler
Carles MANCHO
Un métier très contemporain : les artistes du haut Moyen Âge
RÉSUMÉ
Dans ce texte nous présentons quelques réflexions sur les problèmes que pose dans l’étude de la réalité médiévale et du concept d’« artiste » encore en usage. Par conséquent nous proposons aussi une révision du terme « art ». Dans les deux cas, leur définition, élaborée durant le XIXe siècle, projette une vision homogène qui a peu à voir avec la période médiévale et sa réalité « artistique ».
Manuel CASTIÑEIRAS
Artiste-clericus ou artiste-laïque ? Apprentissage etcurriculume vitae du peintre en Catalogne et en Toscane
Elisabetta NERI
Utilisation et production de tesselles de mosaïque à l’époque romane d’après le De diversis artibus
RÉSUMÉ
Seuls les chapitres 12 et 15 du De diversis artibus abordent le sujet de la mosaïque. Ils donnent d’importantes informations, pas seulement sur le plan technique, mais aussi sur l’auteur-compilateur du traité. Cette article vise à analyser les données répertoriées dans ces chapitres, à comprendre des aspects spécifiques de l’art de la mosaïque et à considérer la répercussion des études technologiques sur l’interprétation générale du De diversis artibus. Les informations contenues dans le chapitre 12 sont bien documentées par l’archéologie et par l’archéométrie. Au contraire une recette invraisemblable est répertoriée dans le chapitre 15. En effet les objets décrits dans les chapitres 13-16 sont définis comme « grecs », probablement importés en Europe du Nord. Pourquoi ces artefacts n’auraient-ils pas été fabriqués en Europe occidentale ? Une hypothèse, soutenue par des données archéométriques et des textes, est ici avancée : la relation entre la frappe de monnaies d’or et la production de mosaïques à la feuille d’or.
Anne LETURQUE
Le Liber Diversarum Artium : un intérêt renouvelé
RÉSUMÉ
Ces quelques pages ont pour but de présenter une partie des recherches entreprises dans le cadre d’une thèse doctorale engagée depuis six mois. L’étude matérielle des œuvres peintes des XIIe et XIIIe siècles conservées en Catalogne, confrontée à un savoir écrit contemporain, peut permettre de comprendre les modes opératoires en usage à cette époque. Le Liber Diversarum Artium est un des livres de recettes représentatif d’un savoir dont la tradition écrite semble antérieure au XIVe siècle. Ce traité technique donne une place privilégiée aux arts de la peinture. L’auteur de cette compilation s’inspire largement des écrits qui l’ont précédé, notamment du Diversis Artibus de Théophile, mais à la différence de ce dernier, la volonté de restructuration du savoir dont il fait preuve lui confère un statut singulier.
Jean-Pierre CAILLET
La mise à profit de manuscrits antérieurs en tant que modèles par les miniaturistes du VIIIe au XIIe siècle
RÉSUMÉ
Sans nier aucunement le rôle qu’ont pu jouer les « carnets de modèles » ou autres vecteurs de ce genre dans la transmission des schémas, cette communication vise à attirer l’attention sur l’importance considérable qu’a aussi dû avoir, pour l’essor de la miniature dans l’Occident chrétien du VIIIe au XIIe siècle, le recours direct à des manuscrits antérieurs susceptibles de fournir, notamment, des compositions figuratives plus ou moins complexes. Toutes les grandes phases, pratiquement, du développement de la production enluminée, et les principaux foyers culturels, peuvent être évoqués par des cas mettant bien en évidence le processus en question. On est tour à tour confronté à des exemples d’imitation très fidèle et à des modifications assez sensibles à l’égard du modèle ; quant à ces dernières, l’adaptation aux tendances artistiques générales du moment entraîne évidemment des inflexions de style ; mais en termes de contenu iconographique alors, l’on est aussi amené à reconnaître l’impact de préoccupations nouvelles bien spécifiques, liées à un contexte historique en constante évolution.
Giuseppa Z. ZANICHELLI
Les livres de modèles et les dessins préparatoires au Moyen Âge
RÉSUMÉ
Le problème de l’existence des cahiers de modèles au Moyen Âge a été étudié notamment sous la perspective de la continuation de cette pratique, transmise depuis l’Antiquité, dans les ateliers des mosaïstes, peintres et enlumineurs ; la récente découverte du Papyrus d’Artémidore semble confirmer cette tendance. Mais les sources révèlent une situation plus complexe, qui change au fil du temps ; d’après les études de Kitzinger et Kessler, on a vérifié dans l’Antiquité tardive l’usage de guides iconographiques réalisables en raison des σχῆµατα, c’est-à-dire l’utilisation de la mémoire comme répertoire mental par chaque artisan; les carnets de modèles apparaissent par contre seulement aux XIe-XIIe siècles, quand change l’organisation professionnelle des artistes, avec la participation des laïcs au système de production.
Marilena MANIACI, Giulia OROFINO
Les « rouleaux d’Exultet » du Mont Cassin
(techniques de fabrication, caractéristiques matérielles, décoration, rapports avec les rouleaux grecs)
RÉSUMÉ
Malgré le succès dont ils ont joui auprès des historiens, les rouleaux latins de l’Exultet n’ont pas encore dévoilé tous les mystères concernant leur genèse, l’époque où la typologie a vu le jour, la datation et la localisation de bon nombre de témoins conservés, les étapes et la dynamique de leur fabrication, transcription et décoration. Une hypothèse séduisante, mais problématique, fait remonter la genèse des Exultet au modèle des rouleaux liturgiques grecs, pour lesquels on aurait affaire à une tradition ininterrompue à partir de l’Antiquité tardive, avec une présence précoce dans l’Italie méridionale byzantine. Cependant, les rouleaux byzantins présentent un faciès différent par rapport à leurs homologues latins, comme en témoigne la comparaison entre les caractéristiques matérielles, graphiques et décoratives des Exultet et les données (moins précises et systématiques) disponibles pour la production grecque, corroborées par l’examen de visu de quelques exemples orientaux et occidentaux. Tout en réexaminant globalement les caractéristiques bibliologiques du corpus des Exultet, nous avons porté une attention particulière aux témoins d’origine cassinaise, afin d’en apprécier le degré d’homogénéité et d’évaluer la pertinence de certaines attributions.
Alessia TRIVELLONE
« Styles » ou enlumineurs dans le scriptorium de Cîteaux ? Pour une relecture des premières miniatures cisterciennes
Rebecca SWANSON
Broderie de la Création ou broderie du Salut ? Propositions de lecture iconographique du « Tapís de Girona »
RÉSUMÉ
Dans cet article nous rassemblons, sur la base des études de Pere de Palol, la révision de quelques-uns des programmes iconographiques de la Broderie dite « de la Création » de Gérone, l’un des objets somptueux le plus complexe qui nous est arrivé du Moyen Âge. Nous nous concentrons sur l’iconographie de la « Vocatio Animalium » et de ses interprétations pendant le moyen âge, pour expliquer la relation avec les autres répertoires iconographiques composant cette oeuvre, et en particulier la représentation de la Maiestas et le cycle de l’Invention de la Croix. L’objectif dernier c’est de montrer qu’une lecture unitaire des programmes qui composent cette broderie nous conduit au concept de Parousie et donc devient évident le message de Salut et caractère triomphal du tissu.
Immaculada LORES, Josep PARET, Mia MARSE, M. José GRACIA, Lourdes DOMEDEL
La sculpture romane catalane sur bois : étude et restauration du Christ de Casarilh et de la Majesté de Beget
RÉSUMÉ
Le transfert de ces deux statues romanes du Christ au Centre de Restauració de Béns Mobles de la Generalitat de Catalunya a permis de les étudier et de les analyser intégralement pour en détecter les pathologies et prendre les décisions les plus adéquates dans chaque cas en ce qui concerne leur restauration. Cette étude a consisté en un saut qualitatif très important pour la connaissance de ces deux sculptures : sur leur structure et leur construction, sur les différentes interventions de polychromie, avec une datation approchée, et sur les matériaux utilisés.
Lucretia KARGERE
La sculpture romane polychrome sur bois en Auvergne et Bourgogne : étude technique de quatre sculptures du Metropolitan Museum de New York
RÉSUMÉ
Cet exposé concerne le résultat d’observations techniques et d’analyses scientifiques de quatre sculptures françaises romanes du Metropolitan Museum de New York : la Vierge en Majesté provenant des environs d’Autun ; le Torse d’un Christ dit provenir de Lavaudieu ; la Vierge en Majesté dite de Montvianeix ; et la Vierge en Majesté connue sous le nom de Morgan Madonna. Une étude approfondie des diverses structures en bois et de la polychromie d’origine permet d’affiner l’état actuel de la recherche sur la sculpture en bois polychrome française du douzième siècle. Le raffinement de la polychromie sur les quatre sculptures allant de simples couches de couleur monochrome, à des superpositions plus complexes de couches opaques et translucides à base de protéine ou d’huile ainsi que l’addition d’éléments en verre ou en métal, démontrent la sophistication artistique des oeuvres étudiées.
Emmanuelle MERCIER, Jana SANYOVA
Art et techniques de la polychromie romane sur bois dans l’Europe du Nord
RÉSUMÉ
Le thème des XLIIIes journées romanes nous donne l’occasion de proposer une analyse de l’évolution de la polychromie de la statuaire romane en bois au nord de l’Europe, en partant d’études de cas menées en Belgique à l’IRPA. Les sculptures sont examinées à la fois dans leur matérialité (matériaux et techniques) et leur apparence (matières et effet d’ensemble). Cette étude comparative est enrichie de l’apport de nouvelles analyses sur d’anciens échantillons de matière. Deux cas inédits des xie et xiie siècles sont par ailleurs abordés. En outre, un pigment encore jamais identifié en Belgique - le vivianite - est mis en évidence dans des oeuvres du xie siècle. La concordance des données réunies dans les différentes régions du nord de l’Europe mais aussi avec les traités anciens est observée.
Rosa M. GASOL
Technique et matériaux des peintures murales romanes en Catalogne
RÉSUMÉ
Ce texte synthétise l’information technique pertinente recueillie dans les traités européens de l’époque, pour pouvoir faire le rapport avec la peinture catalane étudiée. Les recettes et les recommandations obtenues des traités sont la base documentaire technique pour connaître a priori les matériaux utilisés par les peintres. Nous avons fait l’étude directe et la documentation des caractéristiques techniques de quelques ensembles des peintures murales conservées in situ et nous avons développé une stratégie et un protocole d’étude avant la prise d’échantillonnage. L’étude a été réalisée avec l’extraction et l’analyse des coupes stratigraphiques de la peinture, qui sont la principale source d’information permettant de comprendre la séquence et la technique d’exécution. Les objectifs de cette communication sont la diffusion de la technologie artistique de la peinture murale catalane, tout en établissant des parallèles avec des peintures murales d’autres ensembles et les sources des techniques de peinture de l’Occident médiéval.
Bénédicte PALAZZO-BERTHOLON
Archéologie du décor mural : la redécouverte du programme ornemental de stucs et d’enduits peints dans l’ancienne église Sainte-Marie d’Alet-les-Bains
RÉSUMÉ
Le décor de stuc de l’ancienne église Sainte-Marie d’Alet-les-Bains constitue l’un des rares vestiges de stuc médiévaux en France, conservé in situ. L’état lacunaire du décor et la chute des fragments ont précipité l’intervention conjointe des archéologues et des restaurateurs fin 2010, afin de préserver ce qu’il reste de ce précieux témoignage artistique. L’enregistrement des données archéologiques avant la dépose des reliefs a permis de mieux connaître l’implantation et le développement sur les élévations, du décor conjoint de stucs et d’enduits peints. Par ailleurs, l’analyse des maçonneries et la caractérisation physico-chimique des matériaux (stucs et couches picturales) nous renseignent sur les aspects techniques de la fabrication et de la mise en oeuvre. Bien qu’une restitution complète nécessite encore des approfondissements par l’étude des sources écrites notamment, l’étude archéologique permet toutefois d’apprécier le développement de ce décor mural qui associe à la fois les reliefs en stuc, les enduits peints et la sculpture sur pierre.
Hélène CAMBIER
L’art de l’ivoire en question. À propos de la production mosane aux XIe et XIIe siècles
RÉSUMÉ
Un ensemble d’ivoires datés des XIe et XIIe siècles ont été associés à Liège et à son ancien diocèse, de par leur lieu de conservation historique ou par leur style. La provenance et la datation de certaines pièces posent encore question. Ces difficultés proviennent en partie du concept « à géométrie variable » d’« art mosan », et du croisement des influences entre divers centres artistiques. Outre ces considérations, ces ivoires sont les témoins d’une pratique artistique dont les modalités nous échappent en grande partie, concernant notamment la circulation des modèles ou encore l’acquisition de la matière première. Nous nous attacherons donc ici à mettre en évidence ces quelques problématiques.
Claudine LAUTIER
Les vitraux romans de la cathédrale de Chartres. Techniques et gestes des peintres verriers
RÉSUMÉ
Les trois vitraux romans de la façade occidentale de Chartres, datant du milieu du XIIe siècle, ont bénéficié en 2011 d’une nouvelle restauration qui a permis de les réexaminer de près. Ils constituent avec les trois panneaux dits de la « Belle-Verrière », datant de la même époque, l’ensemble le plus important de vitraux romans en France. Leur étude a montré l’importance des restaurations antérieures. Mais elle a aussi révélé la grande maîtrise des peintres verriers quant à la coloration, la coupe des verres et la peinture. La grisaille vitrifiable est de deux tons, l’un brun foncé, l’autre très pâle. Les tracés qui définissent les drapés, les visages et le décor sont d’une grande sûreté dans les fenêtres occidentales, plus rapides et plus lâches dans la « Belle-Verrière ». Les ornements d’une grande délicatesse sont souvent définis par grattage sur fond de grisaille traitée en aplats.
Magali ORGEUR
Techniques décoratives de carreaux de pavement (fin XIIe-première moitié du XIIIe siècle)
Jean-Luc ANTONIAZZI
Une affaire diplomatique : la demande d’une relique insigne de Pierre Orseolo par la république de Venise à l’abbaye de Saint-Michel de Cuxa
Daniel CODINA I GIOL
Sources littéraires de la Vita ou Gesta de saint Pierre Orseolo
Olivier POISSON
La tribune du prieuré de Serrabona et sa « balustrade »
Quitterie CAZES
Conclusions
Chronique
Résumés