AHR-18
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Ludivine PECHOUX - AHR-18 - Les sanctuaires de périphérie urbaine en Gaule romaine2010, 504 p., 159 fig. dt 4 coul. (ISBN: 978-2-35518-012-5)
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Les sanctuaires de périphérie urbaine en Gaule romaine.
Ludivine PECHOUX - AHR-18 - Les sanctuaires de périphérie urbaine en Gaule romaine2010, 504 p., 159 fig. dt 4 coul. (ISBN: 978-2-35518-012-5)
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Aux portes des villes, les suburbia possèdent quelques-uns des plus beaux exemples de l’architecture religieuse gallo-romaine. Ces sanctuaires de grande ampleur révèlent le paradoxe de sites à l’architecture prestigieuse, mais qui n’appartiennent pas à la sphère urbaine à proprement parler. Tous ne sont pourtant pas de même importance. Continuant un usage observé en Grèce et à Rome, les sanctuaires périurbains en Gaule regroupent des communautés variées, à l’interface entre la ville et la campagne.
L’étude de leurs caractéristiques topographiques et architecturales, ainsi que des divinités et rites qu’ils accueillent, révèle des statuts différents. Ils sont fréquentés par des populations distinctes qui reflètent des identités communautaires nées avec les nouvelles capitales gallo-romaines. Celles-ci apparaissent d’abord au niveau du quartier, autour de petits lieux de culte gérés par des groupes modestes. D’autres lieux de culte intéressent une communauté urbaine plus large. Certains ménagent des entrées monumentales dans les villes : il s’agit de montrer aux voyageurs de passage la puissance des élites urbaines. Leur présence dépend du degré d’organisation et de romanité des villes.
Des sanctuaires, que nous qualifions de tutélaires, sont certainement les lieux de culte les plus importants de la religion publique des urbes. Construits au IIe siècle, ils opèrent un glissement des lieux de représentation du centre vers la périphérie. Enfin, d’autres sites servent à réunir l’ensemble de la cité. Ces derniers sont des édifices monumentaux, à l’architecture originale. Ils peuvent pour certains perpétuer des lieux de culte laténiens, mais prennent leur caractère public à la fin du Ier siècle. Leur disposition est prévue pour accueillir une foule nombreuse et la position en périphérie urbaine a l’avantage de l’accessibilité. Ils sont au sommet d’une religion civique qui se déploie dans le territoire suivant des modèles variés. Preuve du succès de la politique impériale de Rome et expression de la pax romana, la périphérie urbaine apparaît comme le lieu privilégié des représentations des communautés.